L'Histoire
La délocalisation des soyeux lyonnais
L'Histoire
La délocalisation des soyeux lyonnais
Après les révolte des canuts de 1831 et 1834, pour éviter de nouvelles émeutes, les soyeux lyonnais ont délocalisé une partie de leur production dans cette région de l’Isère qui présentait alors deux atouts :
– L’abondance des cours d’eau pour faire marcher les usines.
– Et la pauvreté des habitants.
Les marchands de soie sont arrivés en terrain conquis. Ils donnaient un métier à tisser, le fil et payaient chaque fin de mois au mètre de tissu réalisé. Inutile de dire qu’ils n’étaient pas généreux, mais c’était toujours un peu d’argent pour boucler les fins de mois difficiles.
Si bien qu’à La Batie-Montgascon vers 1920, il y avait 960 métiers pour 1000 habitants ! Le village entier vivait au rythme des métiers à tisser.
Après de nombreuses années de prospérité, les années 60 marquent l’inexorable récession industrielle due principalement à la crise pétrolière et à la concurrence étrangère. Petit à petit, les métiers à tisser se turent et les usines du village s’arrêtèrent une à une.
Mais grâce au musée, les souvenirs demeurent encore vivaces dans le cœur des anciens canuts
Les lieux
Un bâtiment typique du patrimoine industriel
Les lieux
Un bâtiment typique du patrimoine industriel
Le Musée du Tisserand Dauphinois se situe au centre du village de La Bâtie-Montgascon, dans une ancienne usine de tissage réhabilitée offrant une surface d’exposition de près de 750 m².
L’Usine de Soierie Lalèchere fut l’une des usines les plus importantes de La Bâtie. Construite en 1910, c’est un bâtiment typique du patrimoine industriel avec sa toiture à sheds ce qui lui a valu le soutien de la Fondation du Patrimoine du Crédit Agricole.
Dans les années 50, on comptait comme elle, 6 usines importantes avec en moyenne une soixantaine d’ouvriers, une douzaine d’autres plus modestes, et prés de 40 ateliers artisanaux, une usine d’impression sur étoffe, un moulinage, quatre ateliers de tullistes et un fabricant de navettes. Plus de 700 métiers servis par 350 tisseurs, gareurs, dévideuses, ourdisseuses, manœuvres apprentis produisant 120 000 mètres de tissu par mois ! Une prospérité qui lui valut son surnom de « Croix Rousse du Bas-Dauphiné« .
L'association
Les Amis de la Soierie
L'association
Les Amis de la Soierie
L’Association des Amis de La Soierie dans le Bas Dauphiné a été fondée en 1987, dans le but de faire revivre sous forme de musée, l’histoire du tissage dans notre région. Elle est composée d’une trentaine de membres actifs pour la plupart retraités du tissage.
Avec l’inauguration en mai 1990 d’une Maison des Tisserands, la mémoire des canuts demeurait et le patrimoine était sauvegardé.
En 2000, la municipalité de La Bâtie-Montgascon rachète l’ancienne usine de tissage Lalèchère.
En 2005, le musée devient communal mais les bénévoles de l’Association des Amis de la Soierie dans le Bas Dauphiné restent partie prenante dans la vie du musée en participant aux visites aux cotés de l’agent d’accueil recruté par la mairie, en entretenant les métiers, gardant ainsi le caractère vivant du musée.
C’est une association conviviale. Si vous êtes un ancien gareur, une ancienne tisseuse, ourdisseuse, ou si simplement votre bonne volonté vous attire au musée pour aider à la boutique, à l’accueil, ou lors des visites scolaires, n’hésitez pas à vous joindre à eux !